samedi 23 mai 2015

Welkam Vanuatu ! 4/4

Pour nos 2 dernières nuits, nous avions réservés un hôtel excentré de la ville, en bord de plage, afin de profiter des fonds marins et de la plage.
C'était évidemment sans compter sans les caprices de la météo.....

Nous voici, toujours dans notre voiture de location en route pour l'hôtel Benjor Beach club, route de devil's point!
Nous quittons Port-vila et nous engageons en direction du complexe hôtelier. Sur l'unique route qui relie ce quartier à Port-Vila, au moment de franchir un pont à double voie, on nous arrête et la circulation est alternée. Et pour cause, la moitié du pont s'est écroulée, et l'autre moitié est de plus en plus fragilisée par le passage incessant des véhicules..... donc passage au ralenti en serrant les fesses....
Le sourire aux lèvres, les ouvriers en charge de faire la circulation alternée n'ont pas l'air inquiets, même si aucun travaux ne sont prévus pour le moment (pour quoi faire? Le pont tient encore?).

Nous continuons notre route et nous engageons sur un chemin de terre qui longe la mer. A un carrefour, un panneau  "made in Vanuatu" nous indique que pour poursuivre la route pour rejoindre la devil's point road, il faut tourner à droite, vers des champs.... Bizarre vu que l'hôtel est en bord de mer.... Nous nous arrêtons et comprenons le hic...


La devil's point road n'est plus qu'une plage.... la route est tombée dans la mer lors du passage de Pam et continue de s'écrouler à cause des pluies....

La devil's point road


Seule solution pour rallier cette route, passer à travers champs.....

Nous nous exécutons.... pas longtemps....
Car, avec toute cette pluie tombée, les champs sont devenus des champs de boue, voir des piscines de boue.... Et, bien que Romain a fait preuve de talents de pilotage les premiers kilomètres, notre petite voiture de location finit par nous montrer ses limites et nous comprenons que nous n'arriverons jamais à rallier l'hôtel.
Demi-tour. Nous rendons la voiture et, après avoir essuyé quelques refus, nous arrivons à trouver un taxi qui veuille bien s'aventurer sur la devil's point road ....

Après plusieurs tentatives de traverser les immenses mares de boues, des glissades, des pneus qui ripent,  nous nous sommes retrouvés embourbés, sous la pluie, au milieu des champs. Le sourire et la bonne humeur de notre taxi driver nous à finalement fait passer un bon moment! si si je vous promets!




Cocktail de bienvenue pour nous remettre de nos émotions
Après plus de 2h de bataille avec les éléments et 4 km parcourus (!), nous  parvenons à rejoindre notre hôtel! Alléluia!



Nous apprendrons que, sur le chemin du retour, notre chauffeur se retrouvera de nouveau coincé.








Le réceptionniste nous fait visiter gaiement les jardins de l'hôtel sous des trombes d'eau, comme si de rien n'était (et il était sincère!): "Voici le terrain de tennis , n'hésitez pas à me demander des raquettes pour jouer" (terrain impraticable car inondé) ou encore "Le mini golf 18 trous, de quoi passer une bonne journée!" (modules immergés sous 10 cm d'eau), nous continuons dans les jardins "vous pouvez prendre les kayacs pour explorer les îlots en face et nous avons des masques et des tubas pour les fonds marins". Nous n'avions qu'une envie c'est d'être enfin au sec! Mais encore une fois, la bonne humeur fait passer la pilule.



Après avoir discuté avec lui, nous apprendrons qu'il doit faire 50 minutes de marche à travers les fameux champs de boue pour rejoindre la route principale, trouver un taxi et rentrer dans sa case qui a ni eau ni électricité. Nous comprenons donc pourquoi le mauvais temps n'est qu'un élément secondaire....

Nous voilà enfin arrivés dans notre chambre, de quoi nous reposer et tenter de profiter du cadre.








La fin de séjour sera relaxante et nous aurons même une 1/2 journée de beau temps ou nous profiterons un max pour faire du kayac, du snorkeling et une balade sur la plage (nous laisserons éponger les terrains de tennis et de mini golf tranquillement).





En quittant les terres vanuataises, nous laissons derrière nous ce peuple avec l'impression que tellement reste à faire pour retrouver la vie d'avant Pam. On ne vient pas ici pour le confort et le luxe, mais ce peuple à tellement à nous apprendre... Ces quelques jours en leur compagnie nous auront remis les idées en place sur les priorités dans la vie et nous auront rappelé que tout dépend de l'angle dont on décide de voir la vie.

La Vanuatu étant réputé pour sa bonne viande, Romain a craqué sur... 10 kg de viande que nous avons ramené à Nouméa!









jeudi 21 mai 2015

Welkam Vanuatu ! 3/4

La météo n'est malheureusement pas de la partie.







Au dire des habitants, ils n'ont pas vu autant de pluie sans discontinue à cette époque.... No comment....



Nous tentons donc de nous accommoder des caprices de celle-ci...
Alors, nous décidons de louer une voiture et de faire le tour de l'Ile d'Efate.
La suite en photo:



Groupe de cavaliers en train de ramener un troupeau de boeufs à travers champs


L'agence bancaire de brousse made in Vanuatu! Pas de hold-up ici!

Malgré le temps, on voit que les couleurs des fonds donnent envie de piquer une tête!

Maison de tribu



Ici, pas de panneau pour prévenir d'un effondrement de la route, on prévient comme on peut!

Un magasin de tribu

Le bétail vit au milieu des cocotiers



Au milieu des décombres, les Ni-vans gardent pourtant leurs sourires et leur bonne humeur légendaire


Nous voulions prendre un lunch dans ce bar réputé.... Ce sera finalement un pic-nic en bord de la plage....


La barque, c'est aussi un moyen de locomotion collectif






Notre tour de l'ile nous a permis de voir l'étendue des dégâts causés par Pam. Dès la sortie de Port-Vila,TOUT est détruit, plus aucune structure ne peut accueillir de touristes. Seuls 2 ou 3 "magasins" ont été reconstruits à la va-vite pour assurer le ravitaillement des populations broussardes ou encore les lieux de vie des tribus.









lundi 18 mai 2015

Welkam Vanuatu ! 2/4




Le lendemain matin, nous partons visiter la capitale Port-Vila sous une chaleur étouffante.





Au milieu de rien, des vendeuses de recharges téléphoniques


KFC n'a qu'à bien se tenir!

Nous décidons de rejoindre le centre à pied, pour nous imprégner de l'ambiance qui règne et en prendre, par le même occasion plein les narines des gazs d'échappements (la notion de contrôle technique ici n'existe bien évidemment pas, du moment que ça roule, tout roule!).






Seules les routes principales sont goudronnées, et les nids de poules, voir d'éléphants, font partie intégrante des conditions de circulation, et ça ne dérange personne.






Le klaxon est légion ici, que ce soit pour se dire bonjour, pour interpeller un éventuel client qui souhaiterait monter dans un bus, pour indiquer qu'on tourne, ou encore pour signaler qu'on est là, tout ça, le sourire aux lèvres.

A notre arrivée dans le centre, nous sommes stupéfaits par l'ampleur des dégâts causés par la passage de Pam il y a un mois et demi. Tout est détruits, nombre de bateaux, petits ou très grands sont échoués, des amas de détritus, de bois jonchent le sol.









"La promenade" est défoncée, les cabanes qui servaient à accueillir les touristes sont réduites en miettes.... Ce pourrait être un spectacle de désolation, mais, au vu de l'ambiance folklorique, détachée et joyeuse qui règne, on se sent entrainés par cette bonne humeur...








On comprend vite que ça se reconstruira quand ça se reconstruira, en attendant, la vie continue, alors pourquoi se la gâcher? Belle leçon de vie....









Au détour d'un amas de bois, en plein centre, une petite bande de Ni-van tentent de faire redémarrer à l'aide d'un vieux générateur (abrité sous un parapluie) un bateau rouillé, échoué/fracassé contre la jetée...






Quelques mètres plus loin, 2 plongeurs sillonnent les fonds marins peu profonds en quête de récolter effets personnels et autres trouvailles des bateaux sombrés un mois et demi plus tôt tapissant le fond de l'eau. Remontant à la surface, ils ouvrent une boite, hurlent de joie et se prennent dans les bras. Un trésor?












Nous arrivons au marché ou le dépaysement et le folklore sont à la hauteur de nos espérances.










Un coin cantine ou chacun s'arrête le temps de déguster un lap-lap, met local à base lait de coco, igname et viande ou poisson (vu les conditions d'hygiènes, nous n'avons pas tenter l'aventure culinaire!).
















Un coin traditionnel ou éventails en feuille de coco, huile de coco aux milles vertus et autres sculptures se disputent la place sur les étals au milieu des statuettes made in china.









 

Le coin fruits et légumes est peu remplit depuis le cyclone, Pam ayant ravagé les champs et leurs plantations.




Stand de poissons dont la fraicheur laisse à désirer vu l'odeur











Vente d'un igname (tubercule) surdimensioné!
Igname (tubercule) surdimensionné!
Stand de cocos









Particularité de ce marché, il est ouvert 24h/24! Les vendeurs ont installés une natte en dessous de leur étal et dorment là, parfois avec toute la famille.