jeudi 20 novembre 2014

Escapade la ou "jamais la main de l'homme n'a posé le pied"

Bon il faut quand même que je vous raconte....
Le week-end du 11 novembre, Romain ne faisant pas le pont et personne n'étant dispo pour partir en escapade sur notre île avec moi, je m'étais mis en tête de ne pas rester sur Nouméa durant ces 4 jours....

Et le fait du hasard, j'entends, au détour d'un couloir qu'il y aurait une excursion de 4 jours en kayac sur la côté Est.

Ni une, ni deux, je check internet et contacte un guide qui m'inclut dans un groupe pour partir faire une rando kayac de 80 km en autonomie totale sur la côté oubliée. Cette côté est définit comme "l'unique partie de l'ile ou jamais la main de l'homme n'a posé le pied".... Comprenez que c'est une portion qui est accessible uniquement par les mer et relativement difficile d'accès..... (Seuls les kayacs peuvent accoster sur le rivage). Autant dire qu'une fois embarqué la dedans, impossible de renoncer car personne ne peut venir nous chercher!
Bref, il ne m'en fallait pas plus pour me jeter dans cette aventure à corps perdu!




Alors me voilà devant mon kayac en train de remplir les (petits) compartiments avec mon duvet, une tenue de rechange pour le soir et des vivres pour 4 jours (au menu riz, riz et riz. Nous pêcherons le poisson au jour le jour que nous ferons cuire au feu de bois. Nous remplirons les bouteilles d'eau au gré des rivières rencontrées sur le chemin).

Après avoir ramé 7h le premier jour (!), nous arrivons enfin au 1e bivouac. Et quand nous posons le pied (fripé) sur la plage, un énorme orage éclate! Pendant plus de 2 heures, il pleut des cordes... Pas moyen de se sécher, de se changer, de s'abriter ni de faire de feu, nous sommes détrempés pour monter le camp et frigorifiés....  J'ai froid... Je rêve de mon lit et d'une bonne douche chaude!... Mais c'était sans compter sur l'humour de Léa, la fille avec qui je partage ma tente...

Nous décidons de monter sa tente sous les trombes d'eau. Une fois celle-ci montée, je me rends compte qu'il pleut à l'intérieur (!). Léa me confie qu'elle n'était pas sure qu'elle soit étanche ..... Au moins, nous sommes fixées, elle ne l'est pas!





Je sillonne donc la plage à la recherche de branches de cocotiers qui pourraient nous "protéger"de la pluie et, par miracle, je tombe sur une espèce de cabane de pêcheurs en ruines qui nous protègera pour la nuit. Folle de joie (et je pèse mes mots!) j'informe donc Léa qui me dit que nous n'avons pas besoin de démonter la tente pour la déplacer jusqu'à la cabane: "Il suffit de la plier comme ça regarde...." Et CRAC! L'arceau vient péter en 2.... On se retrouve comme 2 connes sous la flotte avec la tente qui fuit, cassée entre les mains. (Elle me confiera par la suite :"Vu comment tu m'as fusillée du regard, j'ai cru que tu allais m'en coller une!").... Le moral dans les chaussettes trempées gainées, je me dis que les 4 jours risquent d'êtres trèèèèèèès longs....
Bref, nous finissons par bricoler un arceau de fortune qui fera l'affaire. Nous dormirons au sec sous l'abri de tôles ondulées.



Le 2e jour sera épique car le vent s'est levé et sa copine la houle l'accompagne! Chavirage en veux tu en voilà! Heureusement que le guide était là pour nous aider à passer ce cap difficile mentalement et physiquement (ça nous rappelle une nouvelle fois que nous ne sommes rien face à la nature). La récompense ultime viendra en fin de journée avec un arc en ciel en guise de bienvenue sur le second bivouac. Et quel bivouac! Une plage désertique et vierge à la beauté insolente et aux fonds marins incroyables.


Le lendemain matin, nous aurons même le luxe de prendre un bain dans une cascade d'eau douce!










Le 3e jour, les conditions seront réunies pour surfer sur les vagues qui nous feront avancer à vitesse grand V. Nous ne ramerons que 4h pour arriver au bivouac sur un ilôt au milieu de l'océan.















Le 4e et dernier jour sera tout aussi jouissif (oui oui je vous jure!) avec un vent arrière et des vagues parfaites pour surfer et arriver au premier village dans l'après-midi et laisser ces 80 km de terre vierge derrière nous avec des souvenirs plein la tête.

 WE DID IT!

Je n'ai vraiment pas regretter d'avoir fait cette mythique côté oubliée et pas peu fière d'avoir réussi d'aller jusqu'au bout (au prix de quelques courbatures!).


lundi 3 novembre 2014

Raid 4X4

Ayant entendu parlé d'un "Raid 4X4" d'une semaine dans les montagnes organisé par un club avec qui je suis sorti une fois ou deux, je décide de préparer mon 4x4 à fond pendant deux mois. Au grand désespoir d'Aurélie. 
J'y vais seul car Aurélie ne peut pas se libérer pendant une semaine. 
Le grand jour arrivé, les derniers réglages sont fais. En route.















C'est avec une dizaine de véhicules que nous partons pour un périples dans la chaîne (Appellation locale de la chaîne montagneuse qui découpe la Calédonie en deux du Nord jusqu'au Sud) en passant par les Dzumac en longeant la rivière Koéalagogamba  jusqu'à la vallée de la Tontouta. Une ancienne piste minière faite lors du boom minier il y a 40 ans...
Ca s'annonce compliqué car dès le premier jour, nous devons à plusieurs reprises reconstruite le chemin éboulé à cause des intempéries et des 4 années sans le pratiquer.

Les gens du club appelleront ça une réouverture de piste.

Le problème c'est que nous avons perdu beaucoup de temps, Deux cardans cassés et trois barres de directions tordues ainsi que quatre passages à remblayer nous amènent à rouler de nuit sans pause afin d'arriver à bon port.


3h30, enfin arrivés et exténués, nous montons le campement. Pour ma part, la tente pas 2''
ne m'a pris que 2 secondes à monter. Puis une demi seconde à dormir!



 De bon matin après une nuit courte et fraiche,
le soleil nous acceuille.








Un petit spot bien sympa en bord de rivière, au milieu de nulle part où les téléphone ne peuvent faire office que d'appareil photo.











Le but de la manœuvre est de rejoindre la rivière Tontouta afin de travailler sur un éboulement qui bloque le passage pour la traversée de cette dernière et rejoindre la route.

Après un jour OFF bien mérité pour les montures et les cavaliers, nous nous mettons en route.
La piste s'appelle ''les trentes radiers'' à cause du fait que nous traversons trente fois la rivière pour arriver à la grande route.















Au début nous devions bivouaquer chaque soir sur la piste au fur et à mesure que nous avancions, mais la casse d'un cardan d'un véhicule non réparable nous pousse à revenir chaque soir au premier campement. Où nous laissons toutes nos affaires en place.

Du coup cela nous permet plus de confort, le campement étant installer sur une plage de sable et non de cailloux comme partout ailleurs...

C"est quand même avec un léger regret que non revenons au camp chaque soir....

Vous comprenez pourquoi.
Plus loin le long de la piste, de magnifique trous d'eau où l'eau est tellement claire que 4 mètres de fond nous en paraissent à peine 1.

Chaque jour nous avançons doucement avec tronçonneuse et coupe-coupe pour tailler la végétation qui regagne son territoire au fil de ans.
Heureusement, un chauffeur était là pour avancer les véhicule au fur et à mesure que nous avançons dans la végétation..

On dirait que l'eau aussi à gagnée du terrain...









Au final nous n'arrivons au bout que l'avant-dernier jour au 29ème radier après lequel un éboulement de plus de 50 m3 de roche nous barre le passage. Nous n'y tavaillons pas, pas cette fois.

Pour le retour nous devons rebrousser chemin où quelques passages techniques assaisonnerons la journée

Globalement tout s'est bien passé pour mise à part une tôle tordue qui m'a empêché de tourner les roues en plein radier, et le pommeau de vitesse qui me lâche en pleine circulation sur le chemin de la maison. Je suis ravi après ces vacances de retrouver ma chère et tendre.