Qu'y a t-il au Nord de Nouméa? (2-2)

Après une bonne nuit bercés par le rythme des vagues et un succulent petit déj,', nous changeons de décor et quittons la belle côte de Bourail pour nous enfoncer dans la chaîne de montagnes au centre de l'ile. Les larges plages laissent petit à petit place à des champs verdoyants avec leur bétail paissant tranquillement. Nous voilà en brousse!

Après avoir quitté la route, nous nous engageons sur un chemin de terre. Puis, après quelques kilomètres, nous nous trouvons face à une barrière qui indique "Bétail: merci de laisser la barrière fermée et rouler doucement".






Nous évoluons dans la propriété "Pocquereux" au milieu des vaches, moutons et autres chevaux. Tout ce petit monde semble cohabiter parfaitement dans ce grand espace (plus de 1 500 hectares!) au milieu des montagnes.
Après plus de 6 kilomètres, nous arrivons sur le spot. Un cow-boy sorti tout droit des western américain sort descend de son cheval pour nous accueillir.

Le soir, autour du feu de camp, nous partageons le dîner en regardant le ciel étoilé avec Johan, un stockman qui ne vit qu'à travers l'amour de ses chevaux, "Quand je ne monte pas à cheval pendant 2 jours, j'ai des courbatures et le moral en berne, je manque d'air".

Le rendez-vous est pris pour le lendemain matin , 7h pour qu'il nous fasse visiter sa propriété à dos de cheval bien sur!







Après une nuit avec 5 petits degrés (!!!), nous sommes fin prêts pour endosser le rôle de cavalier en herbe! Nous montons dans la benne du pick-up de Johan avec, en guise d'éclaireurs, 5 chiens qui courent devant le véhicule en aboyant à tue-tête. Nous arrivons à l'endroit où les chevaux sont parqués pour la nuit.
Après nous avoir attribué les chevaux, Johan nous apprend qu"il doit aller récupérer une jument qui s'est fait la belle. "Je vous laisse monter à cru sur les chevaux et les ramener au ranch pour les seller". A peine sa phrase terminée, Johan remonte dans son pick-up et s'éloigne, avec lui, ses chiens éclaireurs.....




A CRU?!?!?!

Pas sur d'avoir réellement capter le sens de la phrase (les broussards ont un fort accent), je demande à Romain si j'ai bien compris ce que j'ai entendu..... Il me le confirme en enfourchant sa monture!

Bon....






Ne sachant même pas où m’agripper pour prendre appui, j'ai du m'y reprendre à 4 fois avant de comprendre qu'on pouvait tirer la crinière des chevaux sans qu'ils ne ressentent quoique ce soit.... Bref, me voilà sur le dos de Naomi, ma jument qui soit disant est une "meneuse un peu nerveuse"...... Je tente tant bien que mal de profiter du somptueux paysage en essayant de "faire corps" avec ma jument.... tout en ne contrôlant absolument pas la trajectoire de celle-ci.... "Et si une mouche la pique, qu'est ce que je fais?", "Et si elle se met à vouloir accélérer, je fais quoi moi?????" Bref, un tas de questions qui, heureusement sont rester sans réponse.
Après une bonne vingtaine de minutes de "balade" nous arrivons au ranch et commençons à seller les chevaux. Johan nous rejoindra quelques minutes plus tard à dos de la jument fugueuse. (je ne sais pas comment ils faisaient à l'époque pour monter à cru, car ça fait vraiment super mal!)

Une fois sellés, nous partons pour 4 h de balade.
Nous aurons la chance de voir des familles de cerfs sauvages, un énorme taureau appelé Château à qui nous aurons donné du pain (impressionnant!), des moutons et agneaux et traversé des paysages variés comme les forêts de niaoulis, des rivières de sous bois ou encore des grandes plaines.
Au cours de la balade, Johan nous arrête et nous informe "qu'ici, c'est là ou nous entrainons les chevaux au galop, ça vous tente d’essayer?". J'ai de suite pris la parole avant que nous nous engagions à une allure dont je ne saurai absolument pas gérer la vitesse. "C'est simple, tu t’accroches à sa crinière et tu te mets debout sur les étriers, ok?"... Après une demi-seconde de réflexion, je lui dit banco! et nous voilà à galoper sur un grand boulevard herbeux. Bon, je ne vous cache pas que niveau maitrise, il y a encore beaucoup de boulot et que j'ai bien cru m'envoler (ou me faire éjecter, tout dépend du point de vue) de ma monture! Mais j'ai tenu le choc!

Nous avons réitérer l’expérience "galop" plusieurs fois au cours de la balade, et ce fut une réel plaisir de sentir la puissance du cheval.

Une bien belle expérience, une belle rencontre et un grand bol d'air, que demander de mieux!