Après avoir quitté la route, nous nous engageons sur un chemin de terre. Puis, après quelques kilomètres, nous nous trouvons face à une barrière qui indique "Bétail: merci de laisser la barrière fermée et rouler doucement".
Nous évoluons dans la propriété "Pocquereux" au milieu des vaches, moutons et autres chevaux. Tout ce petit monde semble cohabiter parfaitement dans ce grand espace (plus de 1 500 hectares!) au milieu des montagnes.
Après plus de 6 kilomètres, nous arrivons sur le spot. Un cow-boy sorti tout droit des western américain sort descend de son cheval pour nous accueillir.
Le soir, autour du feu de camp, nous partageons le dîner en regardant le ciel étoilé avec Johan, un stockman qui ne vit qu'à travers l'amour de ses chevaux, "Quand je ne monte pas à cheval pendant 2 jours, j'ai des courbatures et le moral en berne, je manque d'air".
Le rendez-vous est pris pour le lendemain matin , 7h pour qu'il nous fasse visiter sa propriété à dos de cheval bien sur!
Après nous avoir attribué les chevaux, Johan nous apprend qu"il doit aller récupérer une jument qui s'est fait la belle. "Je vous laisse monter à cru sur les chevaux et les ramener au ranch pour les seller". A peine sa phrase terminée, Johan remonte dans son pick-up et s'éloigne, avec lui, ses chiens éclaireurs.....
A CRU?!?!?!
Bon....
Après une bonne vingtaine de minutes de "balade" nous arrivons au ranch et commençons à seller les chevaux. Johan nous rejoindra quelques minutes plus tard à dos de la jument fugueuse. (je ne sais pas comment ils faisaient à l'époque pour monter à cru, car ça fait vraiment super mal!)
Nous aurons la chance de voir des familles de cerfs sauvages, un énorme taureau appelé Château à qui nous aurons donné du pain (impressionnant!), des moutons et agneaux et traversé des paysages variés comme les forêts de niaoulis, des rivières de sous bois ou encore des grandes plaines.
Au cours de la balade, Johan nous arrête et nous informe "qu'ici, c'est là ou nous entrainons les chevaux au galop, ça vous tente d’essayer?". J'ai de suite pris la parole avant que nous nous engagions à une allure dont je ne saurai absolument pas gérer la vitesse. "C'est simple, tu t’accroches à sa crinière et tu te mets debout sur les étriers, ok?"... Après une demi-seconde de réflexion, je lui dit banco! et nous voilà à galoper sur un grand boulevard herbeux. Bon, je ne vous cache pas que niveau maitrise, il y a encore beaucoup de boulot et que j'ai bien cru m'envoler (ou me faire éjecter, tout dépend du point de vue) de ma monture! Mais j'ai tenu le choc!
Une bien belle expérience, une belle rencontre et un grand bol d'air, que demander de mieux!




